| Venomia | | Visiteur | | 295 messages postés |
|  Posté le 21-03-2004 à 16:50:58   
| La mission – trente et unième partie – Fizzlebut
« Bien sûr, puissante Arch Lich, en quel autre endroit auriez vous cru me rencontrer ? » disait le gnome en robe jaune d’un ton ironique.
« Arrête tes bêtises Fizzlebut, et assieds toi, partageons un vin ensemble avant que je n’affronte le désert de Ro. » répondait Venomia avec un sourire amer.
« Une invitation qui ne se refuse pas ma chère elfe noire ! » disait Fizzlebut qui se hissait tant bien que mal sur la chaise à coté de Venomia, celle-ci faisait un geste pour l’aider mais le gnome refusait la main tendue vers lui.
« Hmm, toujours aussi fier le petit gnome. » se disait-elle intérieurement. Elle n’insista pas et regardait d’un regard amusé le gnome qui escaladait la chaise comme un homme qui grimperait sur la plus haute montagne de Norrath.
Pourtant elle ne se moqua pas de lui, Fizzlebut était un puissant enchanteur, et elle respectait profondément le gnome triple centenaire, elle le connaissait depuis sa jeunesse et avais déjà vue ce dont il était réellement capable.
Un jour, lorsqu’elle ne portait encore que la robe grise d’apprentie nécromancienne, elle était tombée sur un groupe d’orcs dans les Commonlands, tout prés du tunnel de Rujarkian ou elle se trouvait actuellement. Elle était parvenue à en tuer deux, mais sa réserve de mana, qui était à l’époque encore bien insignifiante comparée à maintenant, s’était épuisée et il ne lui restait que la vitesse de ses jambes pour tenter d’échapper aux trois orcs restants.
Elle courrait aussi vite qu’elle le pouvait à travers la plaine et au loin, elle voyait le tunnel s’approcher, mais en jetant un regard au dessus de son épaule elle se réalisa que les orcs allaient la rattraper avant qu’elle ne l’atteigne. Finalement, juste avant que l’orc le plus proche ne l’attrape par le col de ça robe grise, soudainement celui-ci se figeait sur place. Prête à vendre chèrement sa peau, en serrant son grand bâton dans ses mains, Venomia s’arrêta et se rendait compte que les deux autres étaient à leur tour devenu comme des statues immobiles.
Elle se demandait naturellement comment un tel miracle avait eu lieu et une petite voix stridente lui dit : « Il faut toujours les tuer un par un, pas par trois à la fois, chère elfe noire, ce n’est pas prudent du tout ! » C’était ça première rencontre avec Fizzlebut, il y à bien longtemps. Celui-ci avait mesmérisme les orcs et ceux-ci ne retrouvèrent leur esprit que quand le gnome et l’elfe noire étaient déjà loin. Les orcs, ne sachant pas ce qui leur était arrivé, se regardaient bêtement et puis retournèrent vers leur campement.
Finalement, le gnome avais réussi à s’asseoir en pouffant sur la chaise et Venomia avait déjà formé un deux avec les doigts de sa main en levant son verre à l’attention de Firekk, sautillant derrière son comptoir, et celui-ci se hâtait de remplir les verres.
« Tu me sembles bien préoccupé Venomia, que ce passe t’il ? » demandait maintenant Fizzlebut.
« Des affaires d’état et des affaires de cœur Fizzlebut, je n’ai pas envie d’en parler. » Répondait Venomia, et elle vidait son verre d’un trait, car Firekk était déjà arrivé avec les deux verres qu’elle avait commandés, elle noyait l’envie de monter à cheval et d’aller à la recherche de Fani.
« L’alcool est un bien mauvais conseiller dans ces cas la, Arch Lich. » disait Fizzlebut d’un ton sévère.
Venomia donnait 2 pièces de platinum à Firekk en répondant : « Ne t’inquiète pas ami gnome, je n’ai pas l’intention d’en abuser, mais il me fallait un petit remontant quand même. » Elle attendait que Firekk s’était éloigné de la table pour continuer : « Mais assez parlé de moi Fizzlebut, comment vas-tu ? N’as-tu pas encore assez de commercer dans ce tunnel sombre, à mon avis dans toutes les années que tu es ici tu devrais déjà avoir assez pour t’acheter une belle propriété dans le pays des gnomes, non ? »
« Malheureusement chacun à ses vices Venomia, et le mien était le jeu. J’ai perdu la plus grosse partie de mes gains dans le casino de Freeport avant de me rendre compte que même si je vivais mille ans, je ne ferais pas une pièce de platinum de bénéfice dans cet endroit digne des supercheries de Bristlebane ! » Répondait Fizzlebut d’une voix colérique.
« Je suis bien triste d’entendre cela, Fizzlebut. Je croyais que tu étais assez sage pour ne pas te laisser séduire par les dés et les cartes. » Disait Venomia.
« Oui, malheureusement, il n’y a que les Dieux qui sont parfaits. » dit le gnome « Et maintenant, je suis obligé de passer encore des années dans ce tunnel moisi avant que je ne regagne assez pour me payer une belle retraite à Ak’Anon. » Il soupirait de déception.
Puis il baissait la voix et en murmurant à l’oreille de Venomia, en prenant bien soin que personne ne l’entende : « Mais en parlant de commerce, j’ai mis la main sur le lotus noir que tu m’avais demandé il y a deux semaines Venomia, ça t’intéresse toujours ? »
« Malheureusement mon ami, je l’ai déjà trouvé autre part. Je t’avais dis que j’en avais besoin très vite et qu’il ne fallait plus essayer de t’en procurer après. Désolée Fizzlebut. » Répondait Venomia, visiblement gênée et en chuchotant.
« Décidément je suis maudit, je voulais te le laisser à prix d’ami en plus. La vente du lotus aurait pu remettre un peu d’argent dans mes caisses bien vides. » Faisait t’il de sa voix la plus dépitée. Puis il soupirait à nouveau.
« Encore désolée mon ami, mais je connais peut être un moyen pour gagner plus de pièces de platinum que tes petits bras ne pourraient porter, et ceci en moins d’un an, Fizzlebut, mais je ne te mentirais pas qu’il y a aussi une très grande chance d’y laisser la vie. » disait l’elfe noire à voix basse.
« Continue Venomia, tu m’intéresses grandement. » disait le petit gnome.
« D’abord il faut me promettre que même si ta réponse est négative, que tu ne parles jamais de ce que je vais te confier à personne, jamais... d’accord ? » disait Venomia.
« Tu sais que tu peux me faire confiance, elfe des ténèbres, je serais muet comme une tombe dans les cryptes de Unrest. » répondait Fizzlebut en crachant par terre d’entre ses doigts, ce qui lui valait un regard désapprobateur de Firekk, sautillant avec un plateau de rempli de verres vers une table ou venaient de s’asseoir deux immenses ogres aux armures d’argent portant le signe à double marteaux de Rallos Zek.
« Très bien. Je dois effectuer une mission de la plus haute importance et celle-ci doit rester secrète à tout prix. » Commença t’elle en jetant des regards à gauche et à droite pour se rendre compte que personne ne les observait. Fizzlebut l’écoutait maintenant avec toute son attention.
Pendant de longues minutes Venomia racontait les événements passés au gnome dont la surprise allait en s’agrandissant. Elle racontait le sauvetage de Fani, le rituel qui avait déclenché les ordres qu’elle avait reçue de Innoruuk lui-même, sa démise comme Grande Prêtresse, la Hatestone disparue et dont la location lui avait été révélée par le Prince Noir, son amour grandissant et son abandon de Fani parce qu’elle ne voulait pas risquer la vie de la demi elfe.
« Et maintenant je me trouve avec toi, assise à cette table Fizzlebut. Accompagne moi et si nous réussissons, la Hatestone retournera à mon peuple et pour toi il y aura toutes les gemmes et l’or que tu pourras porter, et une belle retraite en perspective, qu’en penses tu ? » Finissait-elle.
Il resta muet plusieurs dizaines de secondes, comme si il laissait chaque mot que l’elfe noire avait prononcée bien entrer dans son cerveau et puis il ne dit qu’un seul mot : « Folie. »
« C’est ce que je me suis dis aussi Fizzlebut. Mais mon dieu ne m’enverrait pas sur une mission impossible, hautement difficile certes, mais pas impossible, il doit être certain que j’ai une chance, même infime, de réussir et avec toi à mes cotés cette chance s’agrandit déjà. » Disait-elle.
« Certes Venomia, mais les trois quarts de ma vie se sont déjà écoulés et je n’ai plus l’âge pour me lancer dans de pareilles entreprises, surtout si les chances de survie sont pratiquement nulles. » répondait Fizzlebut.
« Je comprends ton refus mon ami, et je ne t’en veux nullement. Mais rappelle toi, n’en parle à personne, jamais. » Disait Venomia en se levant.
« Je te le jure. Et je n’ai pas encore refusé, Venomia, mais je dois y réfléchir. » disait-il.
« Malheureusement, le temps travaille contre moi Fizzlebut. Il faut que je parte sur le champ, adieu mon ami, et j’espère sincèrement que tes problèmes d’ordre financier ne seront bientôt qu’un mauvais souvenir. » Dit Venomia.
« Maître, maître ! » criait un jeune halfling en habits verts qui se pressait le plus vite qu’il le pouvait à travers le tunnel bondé, courant sur ses petites jambes poilues, à l’attention de Fizzlebut.
« Qui y a-t-il, Himoen ? » demandait Fizzlebut au nouveau venu.
« Un client maître, pour acheter une des amulettes que vous vendez, mais il essaye de casser le prix, et il ne veut rien entendre, pouvez vous venir s’il vous plaît ? » demandait le jeune halfling d’un ton hésitant.
« J’arrive, dis lui de patienter un instant. » dit Fizzlebut et il se retourna vers Venomia qui était déjà montée à cheval et qui faisait mine de quitter la caverne en prenant la direction de la sortie nord, vers le désert de Ro.
« Venomia, attends! » et maintenant c’est lui qui courrait aussi vite qu’il le pouvait pour rejoindre le cheval noir.
L’elfe noire avait entendue son appel et arrêta son cheval.
« Oui Fizzlebut ? » demanda t’elle.
« Le bateau vers Overthere quitte Timorous Deep dans seize jours. Si je ne suis pas sur le pont à ce moment, ça voudra dire que je ne viendrais pas. Mais quoi qu’il en soit, ton secret est sain et sauf chez moi. » Répondait il.
« Merci mon ami. » dit elle, puis elle guida son cheval, au pas, à travers la partie nord du Tunnel de Rujarkian.
Après quelques minutes elle regarda par-dessus son épaule et la caverne du marché n’était plus qu’une petite tâche lumineuse, au loin, derrière elle. Maintenant qu’elle était à nouveau seule, avec sa monture, ses pensées s’envolèrent à nouveau au loin, vers Freeport, vers une jeune demi elfe aux cheveux bruns et aux yeux bleus.
Fani était arrivée devant sa maison natale, une grande maison blanche flanquée de colonnes blanches également, dans le quartier Nord de Freeport.
Elle descendait de son cheval brun, l’attacha à une des colonnes d’entrée et poussait la grande double porte en bois de chêne qui n’était pas fermée à clef.
<à suivre>
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