| Perlle | | Membre | | 531 messages postés |
|  Posté le 06-02-2004 à 13:36:09   
| TRAVERSEE
Tout le monde me regarde comme si j’étais le représentant d’une nouvelle race, mais je pouvais enfin respirer de l’air libre. Le ciel était sombre et je ne pouvais donc me repérer. Alors que j’avançais vers ce qui semblait être la sortie, une voix tonnante m’interpella.
- Tient… tient… tient… tu es presque la copie conforme de notre prisonnier, esclave. Tu auras la vie sauve si tu chantes juste, c’est ce qui est le plus important.
- Oui… oui… maître, du reste je désirais m’entraîner, mais un peu en dehors, je suis timide…
- Ne me regarde pas quand tu m’adresses la parole, chien !!!
Mes yeux fixèrent le sol, mais c’était trop tard pour lui, je l’avais vu !!! Une sorte de grosse baudruche lézardesque, je devais être en face de K’kara’ssse , le chef de clan de cet horde de barbares.
- Va t’entraîner et je viendrais t’écouter dans une heure et si tu n’est pas convaincant, je te tuerais de mes propres main et donnerais tes entrailles aux rapaces !!!
- Oui maître, soyez assuré que je ne manquerais pas à ma mission.
- J’espère bien !!! Allez !!!
Je me dirigeais vers la sortie, je voyais les deux gardes me regarder d’un air suspicieux. Plus que cinq mètres. Trois mètres. Deux mètres…
- STOP !!! Ramenez cet étron !!!
Empoigné fermement, levé du sol et fortement déposé aux pieds de K’kara’ssse, il m’enpoigna d’une seule main et de l’autre me mit un collier avec cette précision :
- Tu t’éloignes trop, tu es mort. COMPRIS !!!
- Oui maître.
- Allez !!! Ouste !!! Dégage rebut de litière !!!
L’air bas et humble, mais quand même avec les crocs qui dépassent, je franchis la porte et je commence à chanter d’une vois fluette, juste pour calmer mon auditoire.
- Faudra faire des efforts, je te laisse deux heures et après… !!!
Il fait chaud et j’ai soif. Ma voix est presque volontairement nasillarde. Soudain K’kara’ssse sort avec deux de ses gardes qui me maintienne au sol. Je vois le cimeterre de mon bourreau s’élever et sa voix me demander :
- Tu chantes comme vieille pucelle, tu vas mourir !!! Une dernière volonté ?
- Heuuu maître, le collier me fait mal et j’en ai peur, pourriez vous me le desserrer et ma voix ne s’en trouveras que meilleure.
- Mmmmmm d’accord.
K’kara’ssse fit mieux que desserrer mon collier, il l’enleva complètement et immédiatement je pris ma plus belle voix pour chanter Lyssa’s locating lyric (Electric Light Orchestra – Xanadu).
- Bien… très bien… gardes !!! Restez avec lui et qu’il s’entraîne, si il tente de s’échapper, tuez le et l’un d’entre vous fera le barde, COMPRIS !!!
- CHEF OUI CHEF !!!
Mon tyran fit demi-tour et regagna son enceinte. Je continuais de chanter pour le plaisir des mes deux gardiens. Profitant d’une pause pour boire – sur ma demande, en demandant quel était cet endroit, j’eu le plaisir d’avoir comme réponse : « Quelque part à Lake Of Ill Omen », ce qui me permettait de me situer un peu plus. Je continuais mon répertoire et d’un coup d’un seul, je décidais de fuir. Je prenais le tambourin, m’assit en tailleur au sol et commençait à chanter Agilmente’s aria of eagles (Pink Floyd – Learning to fly), les deux cerbères matant une charmante demoiselle passant par là. Au moment où ils se rendirent compte que je lévitais, j’entamais immédiatement avec Selo’s accelerando (Yellow – The race) et partait à toutes jambes de cet endroit. Me trouvant entre deux falaises, je ne pouvais qu’aller tout droit et vraiment me sentir libre au bout. Run Barok Run !!!
CAUCHEMAR
Broar’s, sympathique petit établissement et accueil tout aussi à la hauteur. Je demande une chambre, ainsi qu’une salle d’eau pour me laver, car je suis pas très beau à voir – mes détracteurs jaloux ici se devront de respecter mon actuel état, accompagné d’une vague odeur nauséabonde.
Je suis en avance de quelques heures sur mon rendez-vous et j’en profite me reposer, après un bain des plus délassant, refusant même les services d’une charmante créature qui désirait me masser, me faisant comprendre « plus si affinités platesques »…
Je fais un rêve étrange, le combat aux côtés de mon Maître contre plusieurs adversaires, lorsqu’un elfe noir, de la taille d’un troll surgit devant moi et me fait un grand sourire carnassier. Ses dents font penser à un miroir, tant elles sont blanches. Il tient une épée à deux mains, énorme. Seul bémol dans cette scène, il l’a manie d’une seule main !!! Il fait des moulinets, décimes mes amis de la Compagnie de l’Aube et je remarque, du coin de l’œil, Elitest qui regarde le tout d’un air pensif et me murmure « Barok, désolé pour toi, mais tu étais celui que je devais sacrifier. Adieu !!! » et là il incante son terrible chant Anstilich’s assonance (Sepultura – Symptoms of the universe), je suis paralysé et mes yeux s’semblent s’enflammer, tout comme mon corps.
- Il est à toi Seigneur Valas Vrinn , tue le et le rituel s’accomplira.
- Merci mon fils spirituel, puisses-tu survivre, alors que sa vie le quittera.
- Mon Maître… que… que… faites… aaaaaaaaaaaaaa…
Je m’évanouis pour me réveiller, quelques minutes plus tard, au milieu d’un pentacle formé par les corps de mes compagnons. Mes pieds et mes mains me font atrocement mal, percé par des dagues en obsidienne qui semblent pulser. Valas s’approche de moi, je le vois car il dissimule le ciel noir et la pleine lune semble lui faire une auréole.
- Chien de vah-shir, tu vas servir une dernière fois pour un rituel sacré, Innoruuk, à travers moi, t’en remercie d’avance et se réjouit de te tourmenter quand tu auras franchi la porte des ténèbres.
- Valas Vrinn, ton nom est retenu par moi et tu seras ma prochaine victime…
- Que d’humour Barok.
- Mais pourquoi ?
- Tu es le dernier élément pour faire revenir l’esprit de mon Maître et il fallait un barde…
- Mais… ELITEST !!!
- Oui Barok, je t’ai trahis car Valas m’a montré la vérité sur son peuple et …
- Et il désire faire dont de son corps et de sa personne pour faire revenir l’esprit de mon Maître, Nadal Vrinn et accomplir ainsi une séculaire veangeance.
- Pourquoi… POURQUOI ELITEST CETTE TRAHISON ?!!!
- Rien de personnel contre toi Barok, tu étais l’élément qu’il fallait et surtout, surtout… tu as été choisi par Valas. A ce moment ton destin était scellé…
- Scellé et surtout je préfère l’âme d’un vah-shir que celle d’un elfe, fut-il demi. Sache également que j’obéis aux ordres de mon dieu. Assez parlé maintenant – MEURT !!!
Je sens le froid de sa dague me trancher le cou, juste suffisamment pour que je ne perde pas conscience. Mon sang s’égoutte dans une coupelle qui elle aussi pulse au même rythme que les dagues. J’ai de plus en plus froid, la fin approche. Je vais rejoindre mes ancêtres.
- BAROK !!!
Pourquoi je tourne la tête, je sais pas. Je vois Elitest. Il est nu et il boit mon sang lentement et avec un plaisir goulu. Ma tête tourne, mais je ne peux détacher mes yeux de cette scène. Petit à petit son corps se transforme. Il semble grandir un peu et ce froid qui continue à m’engourdir. Ses cheveux deviennent blancs et sa peau noire !!!
- Bienvenue mon fils spirituel, maintenant tu t’appelleras Nadal Vrinn et ta puissance n’aura d’égal que la mienne. Loué soit Innoruuk et que l’âme de cette créature lui soit offerte en guise de remerciement, comme toutes celles qui forment ce modeste pentacle !!!
Je vois sa monstrueuse épée s’abattre sur mon cou et ma dernière vision est un tourbillon de terre, ciel noir et Elitest/Nadal qui s’agenouille devant Valas. Je pousse un cri et me réveille en sueur. Mon lit n’est plus qu’un champ de bataille et je rassure l’aubergiste, à travers la porte de ma chambre, que tout va bien et que j’ai fait un très mauvais rêve.
XxxxX
Que de plaisir et de jubilation pensait Ombre. Elle avait retrouvé son vieil ami en la forêt de Kithicor et avait pu apprendre que le barde avait bel et bien passé par là, s’arrêtant au relais des rangers et profitant également pour tuer deux de ses serviteurs. Arrak’Hinn l’avait reçue avec tous les honneurs de l’amitié et la seconde nuit, ils avaient complotés afin d’attaquer cette maudite bâtisse.
Au milieu de la nuit, les combattants se sont rassemblés, formant une chaîne de chairs putrides et d’os. Les reflets des torches et des yeux scintillants, sur les armes, donnaient un effet des plus macabres sur cette troupe de morts-vivants. Au commandement un grand guerrier aux traits parcheminés et yeux rouges, accompagné d’une femme, bien en chair cette dernière.
Les cliquetis des pas et des armures se fait entendre alors que la bâtisse des rangers n’est plus qu’a une demi-portée de flèche. Le brouillard sera leur avantage de surprise ainsi que leur linceul pour un monde meilleur.
Les premières réactions du côté des attaqués ne se fait pas attendre, une pluie de flèches décime le premier rang de cette armée d’horreur, rapidement remplacé par un autre rang. Le fracas du corps à corps est simplement monstrueux. La violence des coups sur les corps vivants, donnés par leurs frères morts, semble être une réponse à la jalousie de ces derniers qui ne peuvent plus goûter – au propre comme au figuré, aux simples choses de la vie.
Ombre se délecte de voir son Xabarn, son fidèle compagnon d’os et de magie, participer à ce combat. Elle-même prend plaisir à lancer des sorts offensifs afin d’appuyer les attaquants. Elle achève même quelques survivants, juste pour se repaître de voir leur âme quitter leurs yeux, représentation de l’étincelle de vie, avant de sombrer dans le néant des ténèbres éternelles.
Le combat dure plusieurs heures et les troupes maléfiques l’emportent de peu, très peu, mais jusqu’à quand. Au moins cette attaque aussi violente que surprenante aura eu le mérite de ne laisser aucun survivant pour aller chercher de l’aide, notamment auprès de ces hyènes au service de Marr, fausse déité aux yeux des morts ayant pied sur terre. Maintenant il revient à Arrak’Hinn de tenir cet avant poste au nom des siens et surtout de le consolider. Car la malédiction diurne ne peut leur permettre de se battre également en plein jour.
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Perlle
Barok |
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